[RP]Que le froid l'emporte ! (libre)

La soirée était... belle, joyeuse, un brin folle, et surtout glaciale. Voyons voyons... à quoi tout cela correspond-il ? Tout d'abord, la soirée était belle, oui, la neige, les bourrasques faisant fuir les dépôts d'eau gelée sur les pierres du château, oui, vu de l'intérieur, cela avait quelque chose d'impressionnant et de fascinant. La soirée était joyeuse, quoi de mieux qu'une lettre de son père pour réjouir le professeur de magie noire ? Oh, sa vie d'avant lui manquait, c'était certain... cependant, il n'avait pas le choix, et la réussite est devant, pas derrière. Il devait vivre avec ça et avancer. Toujours sans se retourner. Parfois cela était difficile, mais Mike avait du cran et de la persévérance à n'en plus donner. La soirée était folle, oui, ce soir, Mike voulait profiter de la solitude que le froid apportait... personne n'était dehors, et Mike voulait en toute évidence sortir pour faire un plein de solitude. Pouvoir s'énerver comme il le devait, envers lui-même, envers le Lord, envers les autres Mangemorts, tout ça, il devait absolument le faire. Et la soirée était glaciale car les couloirs étaient vides... les pas de Mike résonnaient sur le sol en dalles... et parfois cela faisait se réveiller les tableaux, qu'il rabâchait sans ménagement par des : "Rendors toi.", ou des, pour les plus coriaces : "Tais toi." .... finalement un tableau de Rodulphus Rumeus, le fit lâcher un certain et franc : "Ta gueule, j'suis pas d'humeur."... ah c'était mal de mentir. Oui, parce que Mike était parfaitement joyeux. Il était bien dans sa peau et sans problème... seulement, il devait s'énerver avant de sortir pour cela tout les moyens sont bons. Il croisa la route d'un membre des Yeux Verts, les hommes serviteurs des ténèbres faisant respecter l'ordre à Poudlard, parmi les adultes... Il l'importuna par des réactions bien à leur genre : "Hé vous, qui êtes vous."... Mike s'arrêta net et se retourna lentement, il avança tout aussi au ralenti vers l'homme et avec une once d'expression fausse d'étonnement il lui lâcha :

"-Mangemort, ça te va ? Maintenant dégage."

Oui, c'était du Mike tout craché. Le début aimable, néanmoins pleins de sous entendus, puis une fin qui casse et qui vous remet à votre place... d'un côté, étant un des plus fidèles du Lord, il fallait bien user de son pouvoir, sinon à quoi cela lui aurait-il servit de survivre et d'endurer ? A rien. Il était donc pour lui légitime qu'il parle comme cela à des hommes qui voulaient, sans aucun doute atteindre son niveau, son grade, mais qui cependant ne connaissait rien à la façon et les sacrifices pour y parvenir. C'était... disons divertissant de voir que tous croyez pouvoir rejoindre les Mangemorts sans avoir à souffrir. Oui, cette voie était celle de la souffrance, de la méchanceté, de l'individualisme et de la mort en personne. Bien sûr, cela n'était pas dit, de peur d'effrayer les nouvelles recrues potentielles.

Quand Mike sortit, une bourrasques le prit.. il était surprit. Il s'imaginait à du vent, à des rafales, mais à ce point non. Il rigola un coup, c'était souvent un anti-stresse le vent... et Mike aimait bien. Il avançait dans le parc, les mains bien au chaud, le manteau épais, l'écharpe et le bonnet, rien n'était mit au hasard. Il arriva rapidement vers un coin où il y avait des arbres, et il y aperçu une silhouette... il s'approcha, sur ses gardes néanmoins et une fois devant il reconnu le professeur d'histoire de la magie... ah ! Mais que faisait-il la ? Il s'approcha un peu plus et lui lança, sur un ton plutôt.. je sais pas, un ton à la Mike quoi :

"-Hé ! Monsieur Morrigan ! Vous allez bien ?"

Il est vrai que la posture du bonhomme semblait un peu... étrange, comme ci sa vie commençait à s'échapper de son corps. Mike s'assurait donc que tout allait pour le mieux.

Cela faisait un moment qu’il n’avait pas ressenti ça, cette envie de out abandonner, de partir. C’était sûrement le froid de la neige et le vent glacial qui lui montaient au cerveau, déjà bien embrumé par le malheur. A quoi bon continuer de servir un être diabolique ? Soran n’était pas fait pour être quelqu’un de méchant, il ne pouvait ni tuer de sang froid, ni même faire couleur la moindre larme de peine ou de sang. Il était quelqu’un de bon enfin de compte, mais de lâche, trop lâche pour avoir le courage d’affronter le haine qu’on lui dévouait . C’était tellement écœurant pour lui de se laisser ainsi s’endormir dans une neige immaculée, mais il n’allait pas se plaindre de cette cure au grand froid quand même !

C’est soudainement qu’il entendit non loin de lui la neige craqueler sous les pas lourd d’une personne peu rassurée et peu rassurante. Une ombre noir se dessinait dans son champ de vision, impossible de savoir s’il s’agissait encore de l’un de ces sacs poubelles au service du mal, ou de quelqu’un de tout à fait, ou presque innocent. Ce qui était sûr, c’est que le silhouette se rapprochait de lui, dangereusement. Fallait-il fuir ? C’est ce qu’il faisait le mieux bien entendu… Mais il en avait marre d’être lâche, alors mine de rien, il ferma les yeux pour faire semblant de dormir. Quel courage… Enfin, Soran se disait qu’il agirait en conséquence, mais en conséquence de quoi si jamais l’ombre était une sentinelle ?! Il n’allait quand même pas dire à la personne qui se ramenait vers lui que, comme par hasard, il dormait dans son lit et que par total hasard, il se retrouva coucher dans une neige gelée dans la parc du château ! Après tout, pourquoi pas me diriez-vous ? Ces crétins de Mangemorts le valaient bien.

C’est alors que l’ombre devînt de plus en plus distincte et que malgré ses yeux fermé, il pouvait distingué une forme familière de posture. De plus la voix, qui l’interpella par son nom, l’aida à se remémorer qu’il s’agissait nul autre que du professeur en Magie Noire, Mike Miles. Alors là, Soran ne savait plus trop quoi faire … Fallait-il qu’il se gèle dans le froid encore un moment pour que son collègue décide de partir à bout de force face au vent violent ? Ou bien devait-il se relever, enseveli de neige et passer pour un mec ridicule et déprimé, ayant voulu mettre fin à ses jours dans un peu de neige …Tant pis, il se releva tant bien que mal, et se justifia en souriant bêtement.

- Bonsoir Professeur Miles ! Je dormais dans mon lit et me voilà ici, quel étrange hasard ! Dit-il en rigolant un peu forcé.

Devant l’air un peu étonné de Miles, Soran souffla et baissa la tête.

- Laissez tomber … Que faites vous là ? Demanda-t-il par convention.

Les couleurs du paysage ainsi faîtes étaient sublimes. On aurait presque dit des cristaux qui tombaient du ciel dans un élan de froid surdimensionné, et pourtant si réaliste. Parfois, Mike se demandait si il n'avait pas mieux fait de choisir la voie de l'exil et de la solitude pour mettre ses talents de philosophe en œuvres. Effectivement, il avait toujours eut ce petit goût pour la rédaction de phrases plus ou moins étranges et décalées, et pourtant toujours relié d'une façon sous entendu et nettement explicite. Certains exemples pourraient être mal choisit, aussi ne vais-je rien ouvrir des nombreux textes du professeur de Magie Noire, mais il est clair que rien n'est plus plaisant en terme de lecture... cette sublime tombée de neige lui donnait une envie soudaine d'écrire. D'écrire comme ci sa vie en dépendait... est-ce cela que l'on appelle "l'inspiration" ? Mike ne l'a jamais eut, ou du moins, ne l'a-t-il jamais ressentie. Mais là... c'était comme une flamme dans son corps, le brûlant de retourner au chaud et d'écrire, écrire des phrases qui d'apparence, sans queue ni tête, finiraient en elle même à avoir ce petit lien qu'il arrive si facilement à glisser entre ses alignements de mots plus ou moins importants et excentriques.

Ce soir là, la silhouette qui n'était autre que le professeur d'Histoire de la Magie, le professeur Soran Morrigan. Un monsieur tout à fait à part de ce monde de fous. Il était vraisemblablement autre part en chaque instant que la vie lui offre. Cela n'était pas un reproche, loin de là. Mais cela amusait Mike, de voir un homme si "out" de son monde est parfois drôle, surtout quand ce monde est gouverné par des forces qui peuvent vous nuire en quelques instants... oui Morrigan était spécial sur les bords; mais le mangemort ne doutait pas du bon fond de son collègue. Certains le qualifié de "trouillard" à ce qu'avait pu entendre Miles... hé bien, cette nuit lui permettra de se faire une idée précise sur le sujet. Il est vrai que ce n'était pas la bonne personne qu'était Mike pour savoir si Morrigan était véritablement un froussard ou pas... puisque le poste du professeur de Magie Noire était connu de tous, et était craint pas une grande partie de la population du château... sauf certains, envers qui, Mike éprouvait un certain... un certain sentiment d'amitié. Il est vrai que Killian par exemple, un élève qui avait la langue bien ouverte pour un premier année, même si il avait interloqué le professeur de façon négative et franchement déplaisante, Mike ne pouvait que s'incliner devant un caractère si fort et solide. Effectivement, le bras droit du Lord était à la fois contre les opposants du régime, mais il les trouvait fascinants : se rebeller, contre toute attente et en sachant bien qu'il n'y a presque pas d'espoir, et une prouesse que peu de gens sont capables d'accomplir...

Le collègue de Miles se leva et lui signifia d'un air un peu moqueur et avec un rire, nettement forcé, qu'il avait apparut ici sans le savoir alors qu'il était dans son lit, il n'y a pas plus de cinq minutes... de qui se foutait-il ? Mike le regarda l'air étonné, et grave. Puis, Morrigan lui fit signe de laisser tomber et lui demanda se qu'il faisait ici même, par une soirée glaciale et sous des bourrasques de vent infernales.

"-Hé bien, professeur, je viens prendre l'air pour tout vous dire... par contre, je ne crois pas à votre histoire de somnambulisme apparemment profond pour ne pas vous réveiller alors que vous passez de +23°C à l'intérieur à -3°C à l'extérieur... et puis, vous dormez souvent habillé vous ? Que faîtes-vous ici ?"

Il n'était pas trop pour questionner Morrigan, chacun avait ses problèmes, et Mike rigolait de cette loi stupide émise par la voix sorcière, le fameux : "couvre-feu". Cependant, il en était obligé. Croiser un professeur, qui ne devrait pas être ici, vouait à Mike l'envie de savoir le pourquoi du comment... au détriment du froid, il fallait bien se réchauffer... on dit que la parole réchauffe le corps, nous pourrons avoir l'occasion de le voir.

Quel idiot il avait été, bien sûr qu'il allait forcèment croiser quelqu'un qui l'aurait remarqué dans cette foutu neige blanche, pour ne pas arranger l'affaire. Soran avait simplement eu l'envie de sortir, d'un coup, un seul, sans raisons valables, comme si une force l'avait entraîné dehors. C'était le vent qui lui avait soufflé son nom, à l'instant où il avait décidé d'ouvrir la fenêtre de son bureau malgré le froid réel qui courait dehors. Dans son bureau, il s'ennuyait de toute façon. Les corrections des devoirs étaient peu fluctuantes et les élèves étaient décidément de gros nuls ! Comment pouvait-on écrire des âneries telles que " Salazar Serpentard a tué les autres chefs de maison pour prendre le pouvoir absolu.", c'était tout simplement absurde Le professeur Morrigan avait donc posé sa plume, pour penser à autre chose.

Cela faisait une éternité qu'il n'avait plus rien inventé pour la Magie Blanche, ou Noire. Soran se souvenait qu'à une époque il avait reçu le trophée de l'inventeur Sorcier de l'année, mais il avait depuis longtemps perdu ce trophée entre les nombreuses pages volantes entreposées sur les étagères. De toute manière, il n'avait plus envie de revoir cet objet si reluisant. Morrigan se souvenait qu'après ce trophé, il débuta une longue descente en enfer, à cause sûrement de l'orgueil, ou au pire, des mauvais choix qu'il avait fait. l'Inventeur Fou n'était plus qu'un minable professeur d'Histoire de la Magie qui s'ennuyait dans son minable bureau. Soran adorait par contre se rappelait l'époque où son laboratoire était plus grand qu'un manoir baroque. Il pouvait faire tout et n'importe quoi à l'intérieur. Et souvent le hasard, lui montrait la voie pour de nouvelles incroyables créations invraisemblables ! C'était bien révolu ce temps où encore tout lui était possible. Il pensait même qu'il aurait très bien pu inventer un autre monde si on lui en avait donné l'occasion.

Dans cette neige, il voulait entendre la voix de sa mère lui rappelait pourquoi il devait encore tenir, pourquoi il ne devait plus perdre la face contre le Mal. Mais il n'avait plus rien entendu après sa descente dans le parc, ou simplement un murmure qui s'enfuyait en glissant sur les vagues venteuses en cette nuit de grand froid. Soran avait la lamentable impression de se laisser se morfondre sans agir. Il en avait marre de passer pour un moins que rien face à ses collègues. Il avait entendu la rumeur de sa soit disante "peur pour tout". Mais même s'il n'était pas très courageux, il n'avait pas peur de tout, au contraire, il se demandait parfois ce qui lui faisait peur maintenant. Par contre, il avait aussi entendu des rumeurs sur Mike et il se demandait comment il devait agir avec lui. Alors, comme une ruse, Soran jouait toujours la carte de l'innocent professeur craintif, tiens ça devait être pour ça cette rumeur, pensa-t-il comme une révélation. Evidément, maintenant c'était évident... Enfin, au moins cette allure craintif lui donnait l'assurance que son ennemi, ou du moins l'adversaire qui lui faisait face, pense que Soran était incapable de se défendre correctement. Mais, comme il le disait, c'était une ruse de premier ordre.

- Oui contrairement à ce que vous pensez, je m'endors le plus part du temps totalement habillé ! dit-il sincèrement, le sourire aux lèvres. Le sommeil me prend parfois s'en prévenir.

Soran, s'étant précédemment relevé, se débarbouilla de toute la neige qui le recouvrait après cette petite sieste dans une température inférieur au zéro. Il commençait sincèrement à mourir de froid, mais son coeur était tellement froid lui même, qu'il finirait sûrement par ne sentir plus rien du tout.

- Et vous, vous ne vous pensez pas plus absurde de prendre l'air par un froid pareil ? demanda-t-il en finissant de se secouer.

Morrigan n'était pas... comment dit-on déjà ? Naturel ? Ouais, quelque chose dans cet esprit là... oui, c'était absurde. Il se foutait littéralement de la gueule de Mike... au détriment de celui-ci... cependant... Mike n'avait pas envie de jouer les gros durs aujourd'hui. Non, il en était las. Il voulait juste se balader sous la neige, en se rappelant son amour de l'époque... oui, c'était il y a bien longtemps maintenant, mais il s'en souvient comme ci c'était hier... cette jeune femme, elle s'appelait Lilia. C'était une élève studieuse, même brillante, belle et avec un charme fou... elle ne rejetait personne, et acceptait tout le monde, elle n'avait de préjugé, elle se foutait de votre passé...

Un jour de cette même période que de nos jours, la neige tombait à flot. On ne voyait pas plus loin que le bout de son nez, et il faut dire qu'on essayait même pas, trop peur de se geler les orbites et de rester comme un abruti en louchant. Oui, c'était encore à l'époque où Mike avait le choix. Encore l'époque où il vivait pour s'éclater, pour s'amuser, pour lui, pour sa famille... et pour ses envies. Il était en 6ème année, et il faut le dire, il était un élève certes brillant, mais d'un naturel ''fous la merde". Il aimait ça. Répondre au professeur. Envoyer valser ceux qu'il n'aimait pas... même les Serpentards avaient "peur" de lui en terme de farce et de méchanceté... c'était un peu le "loufoque" de sa génération. Il s'en vantait presque à l'époque. Mais, un jour, tout bascula... il la rencontra. Il était dans un couloir, seul, il marchait, avec sa dégaine "rock'n'roll", et elle était avec un groupe d'amie... elle était sur le côté droit. Ils se touchèrent presque et Mike s'obligea à tourner la tête vers Lilia, elle fit de même et le fixa. Mike sourit et reprit sa route... il avait vu son blason : Gryffondor. Après ce jour, il ne s'intéressa plus qu'à elle. Il ne voulait plus faire le pitre, en cours il se taisait et attendait, participant de temps à autre... il la chercha pendant plus d'une semaine... sans succès. Puis... alors qu'il se dirigeait vers les serres, il passa à côté d'elle. Il la vu comme je vous vois. Il resta planté là, il la regarda, l'air bêta. Et quand il voulut s'approcher, un autre élève arriva, en criant le nom de la jeune élève. Mike le regarda, comme ci c'était un pur hasard qu'il se retrouve à 20 mètres de Lilia... le garçon s'approcha, il la saisit par les hanches et l'embrassa sous la tombée de neige. Mike sentit monter en lui quelque chose de nouveau. Ce n'était pas de la haine... c'était bien pire que ça. Il prit sa baguette et s'approcha de lui, alors qu'il était dos tourné. Il le saisit par le cou et le fit basculer en arrière, il le jeta à terre et pointa sa baguette dessus. Lilia cria... Mike la regarda... un air foncièrement mauvais sur le visage, puis reporta son attention sur l'autre. Il s'énerva l'injuriant de tout les noms possibles et inimaginables. Puis dans un excès de colère alors que Lilia lui demandait de se calmer il lança un sortilège impardonnable au jeune homme. Ce fut son premier, et cela causa sa perte.

Mais revenons je vous prie à nos Hypogriffes. C'est pas tout ça, mais Soran n'avait pas le droit d'être ici, et il osait dire qu'il ne savait pourquoi il était venu ici ? Hum... il avait dirons nous, de la Chance. Aujourd'hui, le Mangemort n'avait vraiment pas la tête à torturer. Il le regarda, l'air amusé.

"-Bon, puisque mentir est votre choix, soit. Restez ici si vous le souhaitez, mais faîtes attention, des fois on ne se rend pas compte qu'on est en train de mourir."

Il se retourna et avança, alors que Morrigan lui demanda pourquoi est-ce que lui il était venu ici, par un temps pareil.

"-Pour me souvenir de mon passé."

Soran Morrigan se demandait maintenant pourquoi un Mangemort venait taper la conversation avec un illuminé tel que Soran. Bien que celui-ci est toujours servit le Mal, sous la crainte bien entendu, il ne pouvait pas s'empêcher de détester les gens de l'espèce maléfique. Peut être pour oublier qu'à une époque il avait causé la mort de beaucoup de gens à cause d'une projet qui avait mal tourné. Il avait été trop ambitieux et il pensait qu'avec la Magie Noire, il pouvait vivre comme un Dieu et contrôler tout ce qu'on pouvait contrôler. Cette soif de pouvoir a trop mal finit pour recommencer à croire au Mal. Contrairement à ce que tout le monde pense du misérable professeur d'Histoire de la Magie, il n'est pas si "clean" qu'on le dit.

Quand Soran releva la tête pour affronter le regard de l'autre professeur, il pouvait lire dans ce regard de l'énervement contrôlé, Soran se dit qu'il était à deux doigts d'être torturé et il décida donc de calmer un peu le jeu, en arrêtant de sourire. Il fallait du sérieux après tout, on est des adultes, pensa-t-il sans trop y croire. Comme si des adultes faisaient constamment des choses idiotes comme torturer à tout va.

- Le mensonge ?

Soran posa la question en levant un coin de sourcil, c'est vrai qu'il n'avait pas été très clair sur sa présence ici, dans ce parc, à cette heure, dans cette neige, mais de là à parler de mensonge, c'était un peu exagéré pensa-t-il.

- Je ne mens pas, je dissimule des choses qui ne vous regarde pas, nuança-t-il.

Finalement, lis étaient tous pareil dans cette école ! Ils donnent des leçons, ils se croient au dessus des autres, et si tentés qu'ils le soient, la modestie était loin d'être leur première vertu.

- J'ai été appelé par mon passé également... Je suis en proie à quelques nostalgies, si vous voulez tout savoir, avoua-t-il en baissant le regard.

Le passé rattrapé pas mal de monde au final, c'est triste comme la vie nous inflige les souvenirs les plus douloureux. On en oublie les plus heureux à force d'avoir mal.

- Comment faites-vous pour ne pas vous dégoûter vous-même ? demanda-t-il en se retournant dans la direction du lac. Moi, je n'ai jamais pu me supporter, même en n'étant pas l'un des vôtres.